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Pourquoi déléguer la gestion de son épargne ?

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Pourquoi déléguer la gestion de son épargne ?
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Beaucoup d’épargnants méconnaissent les avantages d’une épargne bien gérée. Trop souvent, les épargnants se contentent d’investir sur des livrets réglementés et passent à côté des dispositifs d’épargne les plus intéressants pour développer son patrimoine.

Quant à ceux qui prennent le temps de diversifier leur épargne, ils sont nombreux à ne pas savoir comment allouer leur épargne de façon optimale au regard de leurs objectifs financiers.

Ces erreurs de gestion représentent un manque à gagner énorme à l’échelle d’une vie. À l’inverse, une épargne bien gérée permet de réaliser des gains financiers importants. Pour ce faire, les épargnants peuvent solliciter les services de professionnels en optant pour une gestion pilotée. Le léger surcoût de ce service est largement compensé par la surperformance de l’épargne. Comment fonctionne une gestion pilotée ? À qui s’adresse-t-elle ? On vous explique cela en détail.

Comment fonctionne la gestion pilotée ?

La gestion pilotée est un service permettant de déléguer la gestion de tout ou partie de son patrimoine. Elle consiste à donner mandat à un professionnel pour prendre en charge l’allocation de son capital et sa gestion courante.

La gestion pilotée est l’un des services systématiquement proposés dans le cadre de la gestion d’une assurance vie, d’un plan d’épargne retraite ou tout autre dispositif d’épargne. Ainsi, il est également possible de déléguer la gestion d’un compte-titres ordinaire ou d’un plan d’épargne en actions.

L’assurance vie est le placement préféré des Français, les encours investis sur les près de 50 millions de contrats ouverts en France représentent près de 1800 milliards d’euros. La culture économique des Français étant plutôt faible, ils sont nombreux à ne pas savoir comment allouer efficacement leur épargne.

Certains épargnants souhaitent ne prendre aucun risque avec leur épargne et investissent exclusivement sur des fonds euros en assurance vie. Cette stratégie fait sens pour sécuriser son épargne sur le court et moyen terme, mais dès l’instant que l’épargnant souhaite investir à long terme, par exemple pour préparer sa retraite, il est intéressant de diversifier son épargne sur des supports plus dynamiques. En effet, les fonds euros rapportent à peine plus de 1 % tandis que les supports dynamiques laissent espérer des performances moyennes de l’ordre de 5-6 % sur le long terme. Il existe des milliers de supports en assurance vie, lesquels comportent des caractéristiques distinctes et peu compréhensibles pour le grand public. On comprend donc le désarroi des épargnants souhaitant gérer leur épargne eux-mêmes. C’est ici que vient en aide la gestion pilotée.

À qui s’adresse la gestion pilotée ?

La gestion pilotée s’adresse aux épargnants qui ne disposent pas du temps et des compétences requises pour gérer leur épargne. Ce service est d’autant plus intéressant lorsque le patrimoine est important et que l’horizon de placement est long.

Si l’on prend le cas d’un épargnant disposant d’un capital de 200 000 euros à investir sur un horizon de 20 ans. Un placement avec une rentabilité annuelle moyenne de 3 % conduira à un capital de 361 000 euros au bout de 20 ans. Dans le cas où l’allocation du patrimoine est optimisée, une rentabilité de 4,5 % permet d’atteindre un capital de 482 000 euros sur la même période. Près de 120 000 euros d’écart à l’arrivée ! Les enjeux sont donc importants.

Choisir la meilleure gestion pilotée : peu de frais et de bonnes performances

Pour trouver la meilleure gestion pilotée, il faut regarder la performance des gestionnaires et le niveau des frais de cette gestion. En sachant que ces 2 critères sont liés puisque la performance nette de frais dépend directement du niveau des frais…

Les frais d’une gestion pilotée diffèrent selon les sociétés. Ils font généralement de 0,20 à 1 %. Mais ces frais sont trompeurs, car il faut regarder l’ensemble des couches de frais du contrat.

Si l’on prend le cas d’une assurance vie en gestion pilotée, on compte pas moins de 3 couches de frais.

Il y a tout d’abord les frais de gestion en unités de compte. Il s’agit d’un pourcentage prélevé chaque année sur la part des encours investis en unités de compte. Ces frais varient généralement de 0,50 à 1 % selon les contrats. Les assurances vie en ligne (courtier et banque) ont des frais plus bas.

Deuxièmement, il y a les frais de gestion prélevés dans le cadre de la gestion pilotée. Ces frais varient de 0,20 à 1 %. Certains établissements ne commissionnent pas ou peu de frais de gestion pilotée, mais se rattrapent sur les 2 autres couches de frais.

La troisième couche de frais est celle des fonds d’investissement sélectionnés par le gestionnaire. C’est ce qui est le plus discret et pourtant le plus douloureux à long terme. Rappelons ici que dans le cadre de la gestion pilotée, le gestionnaire n’investit pas directement l’argent, il alloue le capital sur une sélection de fonds d’investissement. Les fonds d’investissement ont des frais de gestion très variables selon qu’il s’agit de fonds de gestion active ou passive. La gestion passive est de plus en plus en vogue. Le principe est simple : le fonds d’investissement réplique la performance d’un indice boursier, on parle aussi de trackers ou de fonds indiciels. Les frais de gestion des trackers sont inférieurs à 0,40 %. Ce taux est très inférieur à celui des fonds de gestion classique. Les fonds d’investissement classiques (gestion active) prennent de l’ordre de 2 %.

Idéalement, la somme des ces 3 couches de frais doit être inférieure à 2 %. L’ensemble des frais sur les assurances vie en gestion pilotée les plus compétitives sont de l’ordre de 1,60 %.

Si le niveau des frais est un critère important dans le choix d’une gestion pilotée, il ne doit pas en éluder un autre : la performance nette de frais du gestionnaire. Pour savoir si la gestion pilotée est performante, il suffit de demander et de comparer la performance historique de la gestion sur 3 ans, 5 ans, 10 ans. Ainsi, l’épargnant peut comparer les offres et se tourner vers celles délivrant les meilleures performances.